Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Report dat blog
26 mars 2015

Test#9 - Life is strange, épisode 2

life is strange2

Life is strange premier du nom - dont je parle avec brio ici -  a rencontré un franc succès, modéré toutefois par certains défauts graphiques, et des phases de jeu un peu plates. L'épisode 2, sorti deux mois plus tard, semble pour l'instant enchanter les joueurs du premier épisode, même s'il ne résout pas cette vilaine synchro labiale qui semble déranger au plus haut point les chroniqueurs jv. Si j'avais globalement apprécié le premier, en fermant les yeux sur les énormes clichés tout droit tirés des teen movies américains, le deuxième m'a beaucoup moins plu, principalement parce que je me suis emmerdée sec pendant 2h30. Sur un jeu qui a une durée de vie d'environ 3h - et la durée de vie on va en reparler - ça vous laisse deviner mon mécontentement. Attaquons-nous à Life is strange, épisode 2.

L'épisode débute avec le réveil de Max dans sa chambre - l'héroïne ado du jeu, dotée du superpouvoir de remonter le temps de 10 minutes - et malgré moi je pousse mon premier soupir d'exaspération. Dans le premier épisode on avait droit au réveil après un rêveprémonitoiredemesfesses, et là, rebelotte. Alors oui, on me dira, la cohérence de l'histoire veut que tout le jeu se déroule sur 5 jours (un par épisode), et que chaque réveil sonne le début d'une nouvelle journée histoire de marquer une progression clairenette&précise dans le scénario. Si dans le premier épisode le jeu débutait in media res, ici c'est dans une ambiance plus intimiste. Franchement, je dis pas non, sauf que cette chambre on la connait déjà, on a déjà fouillé dans le précédent épisode le moindre de ses recoins, elle ne nous apporte rien de plus. Bien sûr on nous fera grâce d'une intro, et la bande son diffusera directement le répertoire folk caractéristique du jeu. Notre objectif de la matinée ? Prendre une douche et rejoindre bestouille retrouvée depuis moins de 12h pour aller manger, profitant de l'absence de Madame Machin ce matin.

Le scénario, avec beaucoup de spoilers. (te voilà prévenu face de pet.)

Le reste de la journée ? De l'inattendu ! Non, c'est une blague. Dans le désordre ; on se fait insulter par petitconderiche et pétassefriquée, stalker par copinougeek qui en fait drague l'autre geek du bahut, on renoue très relativement avec notre passé, la meuf harcelée tente (ou réussi) de se suicider, bestouille se fait menacer par un punkàchien, on la sauve d'un train sauvage, on accepte d'aller à une partyswag, on s'embrouille avec dirlovéreux, on apprend que petitconderiche est vraiment vilain et a un potentiel de violeur/voleur d'organes, notre pouvoir commence à nous faire saigner du nez et on est convoqué chez dirlovéreux avec Monsieurpédophile et Monsieurlove. Ah, et on a des flashtornadesapocalypse de plus en plus fréquents. Je ne sais pas vous, mais moi à part le coup de bestouille qui est suffisamment conne pour se coincer le pied sous les rails d'une voie ferrée, je m'attendais à tout ça. 

Bref, déjà le déroulement de l'intrigue m'a saoulée : trop attendu et ficelles trop grosses. Tiens, je peux même faire Madame Irma et vous prédire la fin. Deux options : soit la tornadeapocalypse est un effet direct de l'usage du superpouvoir du temps (l'effet papillon tout ça tout ça...), soit LafamilleTrèsInfluente a bien niqué l'écosystème en construisant des bâtiments résidentiels/baisant les pêcheurs. Ensuite, beaupapaVietnam enquête sur un traffic de drogue, et d'ailleurs il le fera tomber avec petitconderiche et sans doute sa milfa, Ladisparue sort avec Monsieurlove, ou si elle sort pas avec lui il l'a butée, et les nanas qui disparaissent sont envoyées à Tijuana pour se prostituer. Je suis pas certaine pour la dernière prédiction, ça vous fera 235€. Bref, le jeu, bluffe-moi maintenant.

lis32

 

 

Le ... gameplay ?

Même principe, utiliser son pouvoir pour explorer la roue des dialogues, et compléter les interactions. On ne s'en servira réellement pour résoudre un puzzle qu'une seule fois. Et bien sûr, grâce à la potion de scénarium, notre pouvoir nous lâche quand on en a le plus besoin. Si ce n'était pas ultra attendu, c'utété  sympatoch. On notera également une scène complètement inutile de recherche (de bouteilles de binouz) dans une déchetterie, atrocement longue et chiante à en crever, histoire de rallonger un peu la durée de vie. Quant aux choix, on sent très légèrement la répercussion de ceux effectués dans le premier épisode, mais pour avoir fait mumuse avec deux sauvegardes, je peux vous garantir que pour l'instant l'impact sur le scénario est vraiment minime. Et ça, ça me fout les boules, clairement. Je demande pas de l'immédiateté parce que je vois où ils veulent en venir les cocos (enfin, j'espère sincèrement..), à nous faire le coup du papillon qui bat des ailes à Shangaï, à accumuler les choix pour ensuite nous pondre des évènements complètement dramas (et drama dans le vrai sens du terme, tu sais, la fatalité grecque, l'enchaînement des actions qui produit tel résultat inévitable...).

Perso / Ambiance.

Encore une fois, pas de surprise : les méchantspasbeaux voient leur masque se craqueler pour révéler un petit coeur qui bat (sauf pour petitconderiche, lui il est vraiment méchantpabeau pour l'instant), et les gentils, bah ils restent gentils. Et cons comme des balais. Le cliché de copinougeek est encore renforcé par des milliards d'allusion dans ces mails/sms à Dr. Who, ses propositions de sortie et ses t-shirt sortis de la culture geek, et pardon, mais ça commence à me courir sur le haricot magique. En revanche, quelques très belles références cinématographiques (et geeks) cachées ici et là, ce qui me fait plaisir. Du coup je me dis que j'ai peut-être mal jugé le premier, et que je suis sans doute passée à côté d'un certain nombre de références sneakies. My bad au cas où. L'ambiance reste sensiblement la même, avec toujours ce petit fumet de complot sur fond folk (si j'entends encore une guitare dans la semaine je tue quelqu'un) et la menace pesante (coucou les flash réutilisés...) de la tornadeapocalypse, symbole des catastrophes écolos qui vont nous tomber sur la gueule (hey, mais la vie continue hein?) et métaphore des bouleversements de l'adolescence. Beaucoup d'avis sur ce jeu font référence à la poésie qui en émane, mais... je l'ai ratée. Alors oui, ok, les effets de vent sont mignons, mais ça reste de la poésie de fable écolo torchée, à grand renfort de paysages naturels visuellement encombrés par l'industrie et les déchets polluants. Je crois que tout cet imaginaire est trop... adolescent pour moi. Les plans me semblent tout droit tirés d'Instagram, et ce genre d'esthétique hipster je la supporte difficilement. 

 life-strange-2

En conclusion, cet épisode ne m'a pas apporté ce que j'attendais, c'est-à-dire de la surprise, de la nouveauté, une progression dans l'intrigue principale (HEYHO, la tornade, l'apocalypse, ça vous rappelle quelque chose?). Quelque part je ne peux pas lui en vouloir, car il a une cohérence, celle de recréer du lien entre Max et bestouille, lien qui sera sollicité dans les épisodes suivants, notamment pour résoudre l'affaire de Ladisparue. Mais consacrer tout l'épisode à ça ? Sur 5 épisodes, c'était vraiment nécessaire ? Personnellement, je me serais bien passée de 3h de friendship is magic, principalement parce que cette thématique m'en touche une sans faire bouger l'autre. Déjà, de base, je crois que ce jeu n'est pas fait pour moi, car l'adolescence qui y est dépeinte m'est complètement étrangère. J'ai l'impression de voir un teen movie américain comme dit en début d'article, et ce genre ne m'a jamais parlé. Pire, il m'horripile (assonnance/allitération magueule).

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Report dat blog
  • Je ne promets pas que le contenu de ce blog tienne la promesse du titre. En revanche, je jure solennellement de ne pas utiliser de couleur pastel, de ne pas insérer de triangles, et de ne pas donner de recettes bio/vegan. Gloire à moi.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité