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8 mars 2016

Test #13 Arrêter de fumer

Y a deux mois j'ai allumé une clope vers 3h du mat, je l'ai fumé à moitié, je l'ai regardée et je l'ai écrasée. C'était devant Dr. House, mon keum avait parié sur un lupus, moi sur un parasite, on avait tord tous les deux, et je sais pas trop pourquoi mais je me suis dit qu'arrêter de fumer là maintenant de suite, en période de validation, de menstru, de stress de ouf, bah que c'était une brillante idée.

Jour 1 : Je me réveille, la tête dans le cucul, direction petit déj, journée de glande en perspective. Une fois la tasse de thé salutaire avalée, je tends machinalement la main vers le paquet de tabac, toujours tranquillement en évidence sur la table. Et là, DECEPTION TERRIBLE DECEPTION je me souviens de mon drama personnel d'hier soir. Jme traite de conne, mais j'y touche pas, parce que les promesses envers moi-même c'est sacré magueule (envers les autres jm'en bats les ovaires, qu'on se le dise). Trois heures plus tard j'ai nettoyé l'intégralité de la maison, fais la vaisselle (et je ne fais JAMAIS la vaisselle, sauf en cas d'urgence sanitaire), lancé une machine à laver, sorti les poubelles, tout ça sur le regard goguenard de mon keum qui me répète en boucle "tu vas craqueeeeer, tu es faaaaaaible" (non en vrai, il a jamais dit ça, mais je suis sûre qu'il le pensait super fort). A 18h j'étais persuadée que j'allais MOURIR si je ne fumais pas, alors je suis allée sur des sites super glauques où les gens racontent qu'ils ont le cancer et/ou comment ils ont fait face à la maladie de leurs proches. La mort imminente d'internautes m'a un peu calmé mes envies, mais du coup j'étais déprimée, et j'ai mangé à peu près tout ce qu'il y avait de comestible dans ma maison, toujours sous le regard goguenard de mon keum "tu vas devenir ENORME et je t'aimerais pluuuuuus" (il a pas dit ça non plus, et en fait je crois qu'il ne le pensait même pas cette fois). Le soir venu, quand je commençais à m'endormir, j'avais l'impression d'avoir vaincu toute une armée de chinois (parce qu'ils sont nombreux) montés sur des autruches (c'est rapide, et effrayant, une autruche).

Jour 2 : J'ai invité une dizaine de personnes chez moi pour faire une nuit blanche, et y avait plein de fumeurs. J'ai pas fumé. 0 TAFF ! Bon en revanche j'étais fin saoule, n'ayant pas ma consommation de clope sous le nez pour savoir quand m'arrêter de boire (je fonctionne au ratio 1 verre = 5 clopes, sans ce repère je suis perdue niveau alcolémie). Mon keum s'est moqué, et m'a tenu les cheveux. Cet homme est un ange tombé du ciel.

Jour 4 : Aujourd'hui j'ai cours (oui, j'ai cours que deux fois dans la semaine, so what ?), et je m'y rends sans grande conviction. L'abstinence tabacologique m'a plongée ces trois derniers jours dans un état de loquitude profond, entrecoupé de pics d'activité sortis d'outofnowhere. Pour ne pas fumer, j'associe deux astuces : Les PIPAS (tu sais, les graine de tournesol hyper salées), et le CROCHET (bah quoi... ça occupe les mains... et je fais des écharpes hideuses... pour le Noël...). Le problème, c'est qu'en cours, il est délicat de machouiller des choses sans paraître impolie, ou de faire du crochet sans paraître timbrée. N'étant ni une grosse cochonne ni une démente, j'ai fait le choix d'emporter des bonbons à la menthe, mais des bien relous qu'il faut sortir de leur emballage en papier, pour un max de bruit. Et oui, je suis comme ça, j'aime les challenges. A la pause clope, j'ai rejoint mes collègues, en disant à tout le monde - même aux gens que je ne connaissais pas - que j'avais arrêté de fumer, et que je sortais juste pour prendre l'air. J'ai eu l'air trèèèès con, mais faire le tour de toutes ces personnes tel un apôtre annonçant la résurection de notre seigneur Cthulhu m'a bien occupée et je n'ai pas fumé. ET BIM.

Jour 7 : Ca fait une semaine sans tabac, je m'auto-congratule, mon taux de sel - à cause des pipas - est tellement haut que je si j'étais une limace je serai toute morte. J'ai dit à ma mère que j'avais arrêté de fumer, et elle a décidé de s'y mettre aussi, c'est une grosse copieuse, sérieux. La semaine prochaine on accueille un pote d'un pote, il est anarchiste, il est vegan, il est insupportable. Je crois que la venue de l'Emmerdeur sera le test ultime, et je rassemble présentement toutes mes forces mentales pour l'assaut final. Je retrouve un peu le goût et l'odeur d'ailleurs, et je découvre avec stupéfaction que le métro parisien sent vraiment très très mauvais, et que les gens n'aiment pas tous la douche. Mes cheveux sentent le shampoing, je suis grave déboussolée, si ça se trouve c'est pas les miens.

Jour 9 : Le keum continue de fumer, mais j'ai réussi à négocier qu'il ne fume que dans la salle de bain, histoire que je tire au moins quelques bénéfices (à part celui de réduire le risque de mourir sous respirateur à 50 ans) à mon arrêt. Il est absolument persuadé que je vais craquer car j'ai habituellement la volonté d'un chat devant du saumon.

Jour 14 : Les jours se suivent et se ressemblent, tous sous la menace d'une rechute tabacologique imminante. Mes études m'ont amenée à lire Le journal de Bridget Jones (Jte jure que c'est pour la science) où il est question tous les paragraphes de clope et d'alcool. Ayant arrêté la clope et juré solennellement sur mes mangas Pokémon de me restreindre niveau alcool, ce bouquin est une torture - en plus c'est tellement mal écrit que j'ai envie de le réécrire moi-même sur mon temps libre -.

Jour 15 : Le pote relou est arrivé. Je vais le couper en petits morceaux et l'enterrer dans les jardinières de ma voisine.

Jour 21 : Globalement je vais bien, je vais même très bien, le relou est parti ce matin, et je me sens déjà mieux. J'ai toujours envie de fumer par contre, la technique du "couper le bras pour plus sentir la douleur à la tête" a ses limites. Ce qui est follement amusant avec ces envies de fumer, c'est qu'elles débarquent on ne sait pas d'où, on ne sait pas comment, avec violence et fracas (comme le général caca), et que soudainement tu entres en négociation intense avec toi-même, ton cerveau te trouvant TOUTES les raisons du monde pour rallumer une clope. Vraiment toutes. J'ai même eu le coup du "mais les paysans qui cultivent le tabac, il faut bien qu'ils mangent ! Tu les tues Noé. Fume, fume contre la précarité du monde agricole." Mon cerveau est vraiment un gros iench.

Jour 31 : UNMOISUNMOISUNMOISUNMOISUNMOISUNMOIS ! ~o/ GLOIRE A MOI \o~

Jour 32 : Hier, rien de spécial. Je mens, j'ai l'impression que ça fait une éternité que j'ai fumé pour la dernière fois - ça fait un mois, l'ai-je mentionné ? - Aucune taff depuis un mois, aucune clope et pas non plus de comportements trop déviants (du genre courser les fumeurs dans la rue pour sniffer leur fumée). 2 cuites au compteur par contre. 800 kilos de pipas avalées. Le même poids en mandarine. Je suis très fière de moi.

Jour 45 : J'ai passé une semaine sans aucune envie de fumer, enfin si, une seule parce que j'avais bu - encore - du coup je suis pleine d'entrain et d'espoir.

Jour 47 : Aussitôt ravie, aussitôt la vie te nique. Depuis 2 jours - depuis la dernière entrée quoi - j'ai de nouveau des envies monstres de clopes. Je me dis que clairement ça va être ça toute ma vie, et que si je tiens pour le restant de mes jours sans allumer une cigarette je mérite d'être canonisée.

Jour 48 : Au pire, même si je suis hyper frustrée de ne pas fumer, et que j'assassine du regard les gens qui s'en grille une, ça vaut toujours mieux que d'avoir une fin de vie miséreuse à base de détresse respiratoire ou autres joyeusetés.

Jour 49 : Ouais, mais si ça se trouve Noé tu vas mourir écrasée demain, tu seras gavé déçue de pas avoir pu profiter de la vie et faire tout ce que tu voulais, dont fumer. Tu te seras privée pour rien.

Jour 50 : C'est tout à fait juste, mais tant qu'à faire, autant profiter pour de vrai, et ça ne passe pas dans mon idéal de vie par s'amputer du goût, de l'odorat, et de la capacité à courir ou à monter des escaliers. Faire ça volontairement c'est idiot, d'autant plus qu'à l'heure actuelle si je reprenais une clope, je n'en tirerai aucun plaisir : elle serait dégueulasse au goût, me ferait tousser, m'arracherait la gorge, et réactiverait le besoin physique impérieux de nicotine.

Jour 55 : Mon cerveau a, semblerait-il, fini par intégrer la justesse de mes arguments. Putain, pour une fois que je remporte une joute verbale qui m'oppose à moi-même, je ne suis qu'ivresse guerrière.

Jour 60 : Mais dis moi, ça ferait pas deux mois, ou environ, que je suis une ex-fumeuse ? Déjà ? Puisque j'ai commencé cet article / journal de bord par un petit pavé, autant conclure par un petit pavé, pour équilibrer les choses, c'est feng-shui l'équilibre. J'ai arrêté de fumer pour principalement deux raisons, la première c'est pour éviter la mort moche et dont on peut diminuer les risques en ne fumant pas. Je pense avoir résolu mes problèmes d'acceptation de ma propre mort, mais je crois que si on m'annonce que j'ai *insérer une maladie provoquée majoritairement par le tabac ici* et qu'il est certain que celle-ci est dûe à mon tabagisme, j'aurais VRAIMENT les boules. Deuxièmement, je suis alarmée par ma condition physique : à 23 ans je galère à monter 5 étages à pied. C'est triste, c'est pas sain, c'est pas pratique. Comment je fais en cas d'invasion zombie moi hein ? Je vous le demande. Je ne trouve pas qu'arrêter de fumer soit facile, j'ai l'impression de galérer bien comme il faut. Par contre, je sens qu'il y a de l'amélioration, puisqu'au début de mon sevrage j'y pensais tout le temps, h24, j'en rêvais même. Maintenant non, quand j'y pense c'est parce qu'une envie sauvage apparaît, mais j'arrive sans trop de souci à la mettre de côté. En résumé, pour moi c'est pas facile, mais pas impossible.

N'empêche, il manquerait plus que je me mette au sport pour que mon moi adolescent finisse de me mépriser complètement. Mais ceci est une autre histoire.

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4 février 2016

I'm still alive otterfuckers.

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Hier, ça faisait deux semaines que j'attendais un colis. A la poste, on me disait qu'il avait été livré à la gardienne, la gardienne disait qu'elle l'avait pas, la poste disait qu'elle savait pas. Le colis, en fait, il était dans le transformateur électrique de mon immeuble. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi. C'était l'anecdote bidon de la semaine.

 

 

J'écris cet article un peu à l'arrache, pour rassurer mes centaines de fans qui m'ont écrit des mails s'encquérant des raisons de mon absence. Ceci est un mensonge, bien entendu. C'était des lettres manuscrites. Je suis toujours en vie, luttant vaillamment pour me débarasser de mes responsabilités, endossées bien malgré moi. Tu veux que je te raconte ? J'ai été élue représentante des étudiants de mon école. Moi. Moi la meuf qui a fait un discours en 5°B sur le "pourquoi je ne me présenterai jamais comme déléguée de classe". Moi qui déteste plus que tout prendre des pincettes avec les gens. Moi qui... T'as compris l'idée. A la base, ça partait d'une blague avec un pote (mon suppléant du coup), on s'est dit "hey, viens on se présente avec un programme trollesque aux élections !". Cette idée est la pire idée que j'ai eu de ma vie (après celle qui a fait que je me suis retrouvée en talons hauts et mini jupe sur une autoroute à courser une pote, ne me demande pas comment on est arrivé là). Pourquoi la pire ? BAH PARCE QU'ON A ETE ELU PARDIS. Bah oui. Tsais, j'ai une devise "tout pour la vanne". Même s'il faut prendre des risques, je les assume, si la vanne en vaut la chandelle. Mais là, j'ai failli pas assumer. Organiser des colloques, faire le relais avec les étudiants, orchestrer des ateliers, faire des comptes rendus, etc. c'est des choses que j'aime PAS. En plus, mon pote, ce gros lâcheur, est un suppléant fantôme, je me TAPE TOUT LE BOULOT.

J'ai des problèmes affreusement graves quand même non ?

Pour dédramatiser tout ça, j'ai envie de te faire découvrir LA chanson du mois, merci à toi si tu passes par là tu te reconnaîtras, qui me l'a fait découvrir. Plaisir d'offrir.

 

Et t'inviter à regarder la dernière vidéo d'Usul sur la sociologie

 

Et à te culturer en faisant du plaisir à ton sens littéraire avec ce documentaire sur Lovecraft

 

29 novembre 2015

Sélection novembre 2015

Parce que Novembre touche à sa fin, le mois parfait pour la nostalgie, je vous propose une petite sélection, un peu spéciale... Les trucs qui datent pas d'hier, et que je viens tout juste de découvrir, et qui envoient du steack.

 

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148 épisodes au compteur pour la réedition de 2011, soit près de 50h de bonheur. Quand j'ai lancé le premier épisode, ma motivation première était de combler une lacune dans ma culture animesque. J'ai failli arrêter au bout du deuxième épisode, honnêtement. Pour m'être tapée TOUS les Naruto, les One Piece, les Bleach et compagnie (je l'ai fait pour la science, je ne regrette rien), je sais reconnaître un shonen de base. Mais là, les gars, là, j'ai été bluffé. Mon cul est resté sagement scotché sur mon canap', j'ai fermé ma grande gueule, et j'ai kiffé. Et tu sais pourquoi ? Parce que j'ai été surprise, tout le temps. T'es là, comme ça, pépouz, tu suis un personnage, et paf, il meurt. Parce que. Tu vois un type qui te rappelle Dio Brando ? Bah c'est un putaing de pédophile qui m'a collé le plus gros fou rire de ce mois-ci en jouissant (ceci n'est pas une métaphore) dans une pluie d'étoile. Et l'histoire ? Super simple et choupi au départ, elle se permet quand même de grands détours pour te montrer des trucs 'archement plus glauques. Y a de vrais morceaux de leçons d'vie là-dedans, qui pour une fois ne te sont pas jetées au visage avec la délicatesse d'une masse. Le plus cool ? Les personnages évoluent ! Genre ils apprennent des trucs autres que le pouvoir de l'amitié et des attaques cheatées, leur caractère change, ils murissent sans tomber dans le "ohmonguieujesuisunadulte". Vraiment, lache tout ce que tu es en train de faire et va le regarder.

 

Sans titre 10

Sorti depuis 4 ans, Terraria ne paye à première vue pas de mine : du 2D, des bonhommes pixels, et pas de licornes (en fait si). Si je devais te le décrire pour de vrai, je te dirais qu'il se situe pile poil entre Don't Starve et Minecraft, avec une bonne tonne de WTF. Tu la sens la demi-molle qui pointe son nez là ? Ce jeu est addictif, en plus d'être multi-joueur. Comme Minecraft, les possibilités sont infinies, et comme Don't Starve tu peux attraper des lapins prends un gros kiff à mourir en découvrant de nouvelles choses. La palette de craft est juste impressionnante, le bestiaire - notamment les boss - est varié dans ses loots et ses mécaniques, et la difficulté est modulable. L'intégralité du monde est constructible, et on se surprend bien vite à avoir passé 2h de sa vie à creuser un souterrain. A l'heure où je vous parle, il est en promo sur Steam (4 boules, worth it). Enorme remerciment au passage à Kymi qui me l'a offert.

 

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Après avoir passé une semaine à plier la version rouge et la version argent sur gameboy de Pokémon (zéro vie sociale, et zéro douche), il fallait bien que je lise les mangas, parce que je ne suis pas quelqu'un qui fait les choses à moitié, non Madame. Je me suis donc procurée, pour la modique somme de 30e, les 3 tomes composant le premier arc de Pokémon (suivant la version rouge et compagnie), comptant chacun près de 500 pages. Niveau quantité/prix, c'est honnête (pour les intéressés, réédition de Kurokawa). Je m'attendais à quelque chose d'aussi gentillet que l'anime, donc j'ai été un peu surprise en voyant des pokémons coupés en deux, fondant sous l'acide, et des mioches torturés. Bon, je vous rassure, ça reste soft hein. L'histoire est sympa, cohérente, et y a énormément de bonnes idées dedans. Les combats sont dynamiques, et j'ai beaucoup aimé que contrairement au jeu, les "types" des pokémons ne soient pas des facteurs déterminants de victoire ou de défaite. Jetez-y un oeil en passant, ne serait-ce que pour le côté anthologique du truc.

 

15 novembre 2015

Peace and LOL

"En réponse à la haine, aimons". C'est grossomodo ce qui circule en boucle sur mes réseaux, en réaction à l'attentat de vendredi. Peace and love. Oké pour la peace, non pour le love parce que personnellement, j'en suis pas capable. Je ne suis pas Jésus, je ne peux pas aimer tout le monde, respecter à la limite, et encore, le respect se mérite. Non, en réponse à la haine, je ne peux pas donner d'amour. Jpeux pas être hypocrite et gueuler à la cantonade "JE VOUS AIME TOUS" alors que c'est faux. Jpeux pas aimer ma voisine, ni une connaissance facho, encore moins un pays. En revanche, je peux en rire. Avec eux, sans eux, ou contre eux.

On me rétorquera qu'il y a un temps pour tout. C'est injuste de dire ça, parce que l'humour arrive toujours bon dernier. On rira après s'être recueilli et que la tristesse se sera un peu estompée, on fera de l'humour noir quand de l'eau aura coulé sous les ponts, on se marrera quand on sera moins en colère. NON. C'est maintenant qu'on ne doit pas se prendre au sérieux, qu'on doit rire comme des désespérés ! Tu connais un meilleur remède contre l'anxiété et la douleur que le rire ? Un meilleur moyen de lier contact avec un autre être humain ? Quelque chose de plus badass que le héros de film qui balance une blague - punchline avant de mourir ? Moi non.

Je vous en conjure, riez. Moquez-vous de ces tarés qui ont tiré dans la foule, soulignez la tragique ironie de la situation, foutez-vous de la gueule de vos contacts FN qui postent des conneries réac et xénophobes, carricaturez tout ce qui passe, enchaînez les jeux de mots douteux. Si vous avez des morts à déplorer, pleurez, hurlez, tempêtez, mais pitié, pour eux, pour ceux qui d'entre vous qui restent avec leur chagrin sur les bras, n'oubliez pas d'essayer de rire et de faire rire, personne ne souhaite que son enterrement soit lugubre.

 

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"Riddikulus"

7 novembre 2015

Test #12 Life is strange, épisode 4 et 5

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J'ai, genre, un million de choses à dire sur ces derniers épisodes. Ca va de "waaaat" à "meuhnoooon" en passant par "chéri, passe-moi le prozac". Déjà, je tiens à m'excuser pour une de mes prédictions foireuses, une de la critique de l'épisode 2 où je disais être persuadée que Ladisparue sortait avec MonsieurLove. J'avais tort. Désolée. Mais pour tout le reste, je suis Madame Irma. N.B : Entre ma critique de l'épisode 4 et celui de l'épisode 5, 48h se sont écoulées, je dis ça pour justifier le fait qu'elles sont plus courtes que les précédentes. N.B.3201 Je spoile. Bisous.

Life is Strange : Dark Room

Le quatrième opus reprend exactement où le troisième s'est achevé. Je vous fais grâce du résumé, mais spoiler alert, tout le début est à base de friendship is magic. Et d'un choix relativement idiot, à savoir : accepter d'euthanasier Besthouille ou non. Sachant qu'on va inévitablement empêcher Besthouille de se retrouver tétraplégique (moi qui pensais qu'on aurait un choix !) et qu'on va donc remonter dans le temps et ne toucher à riendutout, le fait de la buter ou non est un choix, comment dire, euh, merdique ? Absolument sans impact ? J'ai été outrée qu'on ne soit pas mis face aux conséquences de ce choix, qui moralement est extrêmement intéressant (débat sur l'euthanasie, le consentement, la lucidité d'esprit, la responsabilité blabla.). Si la thématique est plutôt une bonne idée, son traitement est à chier. On sombre dans le pathos avec le discours des parents de Besthouille, et sur la récurence de l'argent comme problème majeur. Alors que tout espoir s'envolait de mon corps, le quatrième épisode est reparti sur les chapeaux de roue, une fois cette sombre affaire de Besthouille en fauteuil résolu (bah oui, jouer les détectives avec une nana handicapée c'est tellemeeeent pas possible, rapport au fait que les handicapés savent rien faire et ont juste envie qu'on les achève. Merci pour l'image Dontnod.) On enquête, et BINGO enfin, des preuves, enfin des pistes, enfin un endroit glauque, et ENFIN un cadavre. Joie, le sang va couler, l'étau se resserre, le mystère va être résolu (et la fin du monde?). Mais non, cliffhanger putassier, avec un twist à moitié prévisible. De Colombo on se transforme en protagoniste d'un slash movie. Ce qui caractérise à mon avis ce quatrième opus, c'est son accélération finale, comme si soudainement le jeu se souvenait qu'il avait un scénario à boucler. Ce faisant, la fluidité de l'opus a été favorisé au détriment de la complexité des énigmes ou des puzzles. Cet opus m'a globalement plu, parce qu'on a avancé, on a appris des choses concrètes concernant Ladisparue. J'ai franchement déploré en revanche que la tornade qui est censée anéantir la ville soit laissée en plan, alors que bon, entre les baleines échouées par dizaine et les doubles lunes, ça a de quoi interroger quand même. Mais pourquoi pas ? Si Max semblait s'y intéresser (rapport au fait qu'on va tous mourir et tout et tout) au début, cette question est évacuée à mesure que l'histoire avance au profit de quelque chose de plus terre-à-terre, une enquête policière, une amitié, bref, des préoccupations plus faciles à traiter qu'une tornade géante. Mon seul problème, c'est que la fin de l'épisode 4 ne résout pas complètement l'enquête. Sachant qu'il ne reste qu'un épisode, je crains qu'on nous évacue le cataclysme en deux coups de cuillère à pot en fin d'épisode, sur la base de "l'effet papillon, taggle c'est magique".

Life is strange : Polarized

Le cinquième épisode s'ouvre sur un... mais non, me dites pas que c'est un réveil ! MAIS SI ! On se découvre en fâcheuse posture, mais grâce au pouvoir des photos-portails-temporels on en apprend un peu plus sur ce qui s'est passé, et pourquoiducomment on est dans un bunker attachée par du chatertton à une chaise. MonsieurLove - c'est lui le grand méchant, et pas ce taré de petitconderiche, mais quelle surprise - se révèle être un furieux psychopathe qui aime photographier les jeunes filles droguées, "pour capturer leur pureté". Vieux relents machistes, quand vous nous tenez... Quoi d'autre sur MonsieurLove ? Rien. C'est juste un psychopathe, qui comme tous les méchants psychopathes de film nous expose son plan à grand renfort de clichés et de petites crises d'hystérie schizophréniques. La déception la plus totale m'envahit, et j'ai un goût de sang dans la bouche. Quoi, tout ça pour un psycho ? Et les grands magnas du pétrole qui gouvernent la ville ? Qu'en est-il MonsieurLove ? "Hinhin, je me servais de leur fils *CONNASSE* pour les sous ! Grâce à ça j'ai pu aménager ce *PUTE* bunker ! hinhinhin. Et puis aussi j'ai *SOMBRE CONNE* tué petitconderiche, parce qu'il a fait une boulette y a à peu près trois semaines, mais c'est aujourd'hui *SALOPE* tout pile poil que j'ai décidé de faire ça !" GENRE. Quand on regarde le personnage de petitconderiche, il a des rapports franchement tendax avec son papa, alors tu m'expliques d'où son papa lui donne autant de blé sans poser de questions ? Et son papa, il compte sur lui pour reprendre son empire, et il va pas dutoutdutout soupçonner le profchelou qui traîne avec son fils et qui monopolise son bunker ? (Je rappelle qu'on trouve une coupure de journal qui raconte que les richous ont des contrats pour construire des abris anti-atomiques, donc à mon humble avis ils savent qu'il y a un bunker sous leur grange.) Bref, zéro cohérence pour un type qui pourtant mène sa barque avec brio depuis le début de sa feulie créatrice. Quoi qu'il en soit, on saute de photo en photo, de passé en passé, pour se rendre compte qu'au final, on a chié dans la colle depuis le début, et qu'il ne fallait pas sauver Besthouille, destinée à mourir. Oui les gars, tout ça pour ça. Le choix final du jeu est donc : sacrifier Besthouille et sauver la ville de la gigantesque tornade, ou bien sacrifier la ville et sauver Besthouille ? Voilà. Euh. Et nos précédents choix ? Oubliés, envolés, on s'en tape. Rien de ce qu'on a pu faire, dire, ou choisir ne nous offre une troisième voie, ou une quatrième.

Tout mon quartier a dû m'entendre hurler à l'arnaque lorsque j'ai fini le jeu. Déjà, lors du niveau "labyrinthe", où l'intégralité du niveau repose sur un gameplay type cache-cache/remontage de temps qu'on s'était déjà mangé dans le 3 et dans le 2 - si je me trompe, corrigez-moi pitié - est BEAUCOUP trop long. La même map se répète, encore et encore, avec des changements de décor. Idem pour le niveau suivant, où là, on marche et on... ouvre des portes. Jusqu'à l'écoeurement. Le clou du pestacle ? On marche au milieu de nos beaux souvenirs avec Besthou, pour nous montrer que vraiment, friendship is magic. Pour moi, tout ça avait un goût de remplissage pourrav', lourdingue, où la paresse scénaristique et gameplayiste a tenté de nous la coller dans l'oreille avec le fameux "c'est tout dans ta tête". Non, JUSTE non ! Ou alors, si tu fais ça, envoie-nous une fin qui déchire ! Pas un vieux machin dégueulasse, avec des cinématiques torchées et qui, pour l'une en tout cas, n'a aucun foutu sens (= Chloé est quelqu'un de sensible, elle est complètement traumatisée par la perte de Rachel lorsqu'elle découvre son corps. Mais, si on choisit de sacrifier la ville, on voit Max et Besthouille se barrer en camionnette, rayonnantes parce qu'elles sont ensembles et en vie. On passe devant le restau en miette où s'était réfugiée la mère de Besthouille, et visiblement, la très probable mort de sa mère ne la touche pas, genre pasdutout. "Le seul membre restant de ma famille ? Osef.")

Et la tornade ? L'effet papillon. Voilà, une minute de dialogue pour cette "révélation". Une explication ? Un déroulement des évènements ? Nop. Une idée de pourquoi Max a eu un flash/acquisition de pouvoir à la base ? Effet papillon, taggle. Pourquoi Max saigne du nez ? Et ses maux de tête ? Et pourquoi elle ne peut plus ralentir/arrêter le temps comme dans l'épisode 2 ? Et pourquoi à la fin, peu importe le choix, elle n'a plus aucun trouble physiologique ? Aucune idée. L'effet papillon on vous dit !

 Ah, et vous vous rappelez toute ma belle théorie sur l'unique time-line ? La seule qui expliquerait pourquoi on ne rencontre JAMAIS une deuxième Max, et pourquoi nos actions dans le passé ont un impact sur le présent/futur ? A la poubelle. Dans ces derniers opus, Max explique clairement qu'elle se balade de réalité en réalité, et nous offre la certitude qu'elle jongle avec différentes time-lines (quand elle remonte dans le temps, elle crée une nouvelle time-line). Ces "absences" lorsqu'elle voyage dans le temps, sont explicables par le fait que sa time-line d'origine continue de se dérouler sans elle, ce qui explique le fait qu'elle ne se souvienne pas - dans le cinquième opus, vers la fin, elle explicite le fonctionnement de son pouvoir à Bestouille, histoire qu'elle lui fasse un résumé quand elle "revient" - des choses qui se sont produites. Vois-tu la gonade dans le potager ? Non ? Ok.

Réponse :

CA N'A AUCUN PUTAIN DE SENS ! Si le fait de faire un saut dans le passé crée une autre time-line, distincte de sa time-line d'origine, et qu'elle modifie cette nouvelle time-line, c'est absolument impossible que sa time-line d'origine soit affectée par les changements, changements opérés dans une time-line distincte. En gros, nous avons un magnifique exemple de foirage complet. Alors que le rembobinage de sa propre time-line, à la limite ça pouvait coller. Mais non, allez, soyons fifou et disons du caca.

Synthèse de ces derniers épisodes

J'ai bien aimé le quatrième épisode - si on ferme les yeux sur le mauvais traitement de l'euthanasie-, après la grosse déception du 2 et du 3, j'étais plutôt optimiste, en craignant cependant la résolution de la tornade. J'ai passé un bon moment sur cet opus, vraiment. Le cinquième épisode m'a déçue, à tous les niveaux. Je ne l'ai pas trouvé brouillon, non, la narration était bien menée, mais sans surprise. Ca aurait pu passer si on avait eu droit à une fin audacieuse et beaucoup moins convenue que celle qu'on nous a servi. Je ne digère vraiment pas la manière dont le jeu se termine, j'ai vraiment l'impression d'avoir été arnaquée, et d'avoir perdu mon temps. Qu'on me sorte après 12h de jeu que le destin poursuit sa route inexorablement, m'a fait l'effet d'une énorme claque - pas l'agréable claque sur les fesses lors d'un coït surprise-, surtout après nous avoir bassiné avec l'idée que "tes décisions impacteront le passé, le présent et le futur petit scarabé". Tout le cinquième épisode m'a semblé être une vraie perte de temps, un essoufflement complet et du gameplay, et du scénario.

 

Synthèse globale

Est-ce que je recommanderais Life is Strange à quelqu'un ? Probablement. J'ai apprécié l'épisode 1 et l'épisode 4, mais bon, les goûts et les couleurs, hein... En revanche, je pense que je préviendrai la personne à qui je parle de ce titre : n'en attend pas trop. J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi la critique jeuvidéoludique a encensé ce jeu finalement. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est mauvais, dans son ensemble c'est un point and click prenant si on aime les intrigues adolescentes (et la musique folk) et le faux-glauque, et le principe du rembobinage de temps est relativement original en plus d'être efficace. Je n'ai pas accroché, pour les raisons citées dans mes précédents billets à ce sujet, à l'histoire, ce qui m'a rendu beaucoup plus attentive aux ficelles narratives, au gameplay et au traitement de certains sujets. J'attendais de ce jeu de la surprise, ce que je n'ai pas eu, j'attendais un petit peu d'émotion, ce que je n'ai pas eu non plus (mais je ne peux que me blâmer moi-même, à force d'être critique, on passe à côté de l'émotion). Par contre, vraiment, je peux pas mettre ma déception sur quelque chose d'autre que le dos de la fin (sisi, cette phrase fait parfaitement sens) : je suis positivement sûre qu'elle est ratée.

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1 octobre 2015

HT#6 - La recherche d'appartement

hts1Originale

# Rechercher et obtenir un appartement à Paris

Bravo Noé, l'année dernière t'as fait un article incroyable sur le déménagement à Paris sans tune et sans voiture. Mais avant de parler déménagement, t'as pas un tout petit l'impression qu'il faut causer RECHERCHE D'APPART ?! Vu que je sors d'une formidable lutte pour avoir accès à la location, j'ai envie de vous faire profiter des enseignements que j'en ai tiré. Je ne parlerai que de la recherche d'un appartement, pas de chambre (même si ces conseils peuvent s'y appliquer), ni d'un logement CROUS, ni d'une coloc.

Juste avant de commencer, quelques petites précisions : personnellement je suis étudiante, je n'ai pas de revenus (on était au courant), je ne touche plus d'APL (la caf, ton univers impitoyaaaable), je vis avec un bonhomme au chômage depuis perpét, MAIS mes parents ont la gentillesse et les moyens de me payer le loyer, et ils sont également des garants en béton armé (Ah, le bonheur des CDI...) En gros, j'ai la chance d'avoir un dossier qui passe plutôt bien, merci papa, merci maman. Mais des dossiers qui sont potables, y en a environ 50 par appart' disponible à Paris. Comment mettre toutes les chances de son côté pour être l'Elu.e ? Suivez le guide borgne et qui boite.

1. Être au taquet sur les annonces

Oui, merci pour ce conseil en papier tellement il coule de source. Tes amis pour trouver un logement s'appellent particulier à particulier, leboncoin avec de la prudence, ou si t'es pas contre le fait de passer par une agence (entre 200 et 600e à leur filer si tu conclues le deal pour l'appart qu'ils te montrent) Seloger est plutôt bien. Si t'es vraiment sûr de ton dossier, et qu'en plus t'as le temps (genre t'as pas filé ton préavis d'un mois depuis 15 jours...) tu peux toujours t'inscrire sur locatme et/ou locservice - les proprios te contacteront si ton dossier leur plait. Fort de ces outils, garde un calepin dans une main et ton téléphone dans l'autre : dès qu'y a une annonce qui t'intéresse, appelle, ou envoie un email. Dis-toi qu'une annonce postée depuis 30 minutes reçoit plus d'une vingtaine d'appels de potentiels locataires (encore plus selon les coins, ouais, c'est la feulie). Multiplie les rendez-vous, et ne crache pas sur les appat' qui ont des photos moches (ou pas de photos du tout).

Cheat code : Si t'as le choix (on l'a pas toujours), cherche un appart avant mai et après septembre. Pourquoi ? Bah parce que Paris c'est un peu le must to be des éudiants, et que lors de leur admission dans une nouvelle fac/école (les jurys commencent dès juin) ou un peu avant leur rentrée (septembre ou mi septembre) ils saturent le marché immobilier. Leur recherche : entre 9 et 20m², en dessous de 600e par mois steuplé. En gros, les logements les plus demandés avec les 30m² à moins de 900. Bref, si tu peux, c'est mieux.

2. Premier contact : être concis, précis, et sexy (jvoulais une rime en "i").

Si t'es comme moi, et qu'appeler de parfaits inconnus est l'équivalent d'une amputation sans anesthésie, je comprends que tu préfères contacter les proprios par mail. Oui, parce qu'en général, on a le choix entre le contact par mail ou par téléphone. Commençons par le téléphone, dont le maître mot est concision. Le propriétaire est un être humain, lui aussi, et il travaille sans doute, ou n'a pas envie d'être importuné à 21h le soir. Dans les annonces il y a parfois les préférences de contact par téléphone (après 18h, entre midi et deux, etc.). Vaut mieux les respecter, histoire de savoir-vivre. Bref, et s'il ne répond quand même pas ? Laisser un message, en espérant que le répondeur ne soit pas saturé (sisi, true story). Je te conseille d'y être préparé, et même d'apprendre ton laïus par coeur, quite à le ressortir mot pour mot à tous les propriétaires qui croiseront ta route. Parle de manière assurée, pas d'hésitation, voix forte et claire (genre : "je m'intéresse à ton appart dégueulasse, sens-toi honoré").

Cheat code : Exemple de message à laisser sur un répondeur. "Bonjour, Belette Lemercier à l'appareil (rassurez-moi, je ne suis pas la seule à dire "à l'appareil" hein ?). J'ai consulté votre annonce sur nomdusite et je suis intéressée par le bien que vous proposez à la location. Merci de me rappeler au numérodetél afin que nous convenions (si rien ne figure dans l'annonce) d'une date/ que vous me confirmiez (si c'est indiqué) la date de la visite. Au revoir. Bisous." Ils m'ont toujours rappelée (voix de duchesse, TKT).

Et s'il répond ? En substance, c'est la même que le répondeur, sois déter et fais ça proprement. Tu peux même pousser le vice à lui demander s'il souhaite que tu lui déposes un "dossier habituel" ou s'il a d'autres exigences concernant les documents à fournir. Si le proprio est sympa, je lui glisse un petit "bon courage pour le déluge d'appels" en gloussant à la fin de la conversation. #empathie calculée.

Quant au mail, c'est à toi de voir. Moi j'aime bien profiter de l'écrit pour me présenter brièvement et vendre du rêve. Même parfois, je fais la chagasse et j'écris depuis le mail de ma mère (avec sa bénédiction hein), et je me fais passer pour elle. De mon point de vue ça fait une garantie en plus : t'as un adulte responsable qui gère ta recherche d'appart et qui sait ce qu'il fait - et accessoirement que oui, c'est lui qui va payer le loyer (t'auras compris que je me considère comme une gamine, +1 pour l'ego).

Cheat Code : Exemple de mail : Bonjour, je suis étudiant.e en taxidermie neonataliste à Paris 1, et je suis actuellement à la recherche d'un logement. Le bien que vous proposez à la location (téma la réutilisation du laïus téléphonique) correspond visiblement à mes attentes, et je serais ravi.e de le visiter. Vous pouvez me contacter via cet e-mail, ou au numérodetél. Dans l'attente d'une réponse de votre part, cordialement, Belette Lemercier.

3. Préparer la visite

Une fois que t'as garni ton agenda de RDV pour des visites grâce à mes précieux conseils, va falloir que tu t'amuses à faire des dossiers. Pour connaître la composition des dossiers, soit tu t'es renseigné auprès des proprios, ou des agences, soit t'en fais un "passe-partout". Tu peux retrouver la liste des documents demandés en général ici. Si tu passes par une agence, pense à te noter quelque part les dates de naissance, salaires, dates des contrats de travail de tes garants, ainsi que le numéro de téléphone/adresse de ton bailleur actuel : certaines agences à l'issu de la visite te proposent de remplir une fiche résumant ton dossier, donc les infos que t'as récupéré te feront gagner du temps. Oublie pas ton stylo.

Cheat Code : S'habiller avec soin. Ouais, je sais, ça fait vieille conne, mais si tu peux éviter de te pointer à une visite d'appart' avec un look punk-gothique, c'est mieux. Tu sais pas sur qui tu vas tomber, et ce serait con de passer à côté d'un logement sympa à cause de tes frngues. Te sappe pas non plus comme pour un entretien d'embauche, là c'est un peu too much. Le mieux ? Du classique, avec un détail qui tue, pour te faire remarquer. Jt'explique ça après.

4. La visite

Brace Yourself, battle is comin'. Oui, très clairement, les visites d'appart à Paris c'est un peu le gouffre d'Elm (SANS les putains d'elfes bordeldecouille), surtout quand c'est des visites collectives. Tu te pointes, et là, misère, tu vis l'une des situations les plus gênantes de ta vie. Attendre, dans un couloir, ton dossier sous le bras, avec les autres potentiels locataires. Rien qu'entrer dans la cage d'escalier tu sens la tension, en mode coulisse de Miss Univers.

Cheat Code : En cas de visite collective, n'hésite pas à pousser un concurent dans l'escalier.

Le principe de base est de se faire remarquer. Non, ne te déshabille pas en dansant langoureusement, et ne lèche pas non plus les murs sensuellement. Que ce soit le proprio ou la personne de l'agence en charge des visites, il faut que ton visage et ton attitude soit associés à ton dossier. Faire juste bonne impression dans le contexte immobilier parisien ne suffit pas, parole de scout. Déjà, commence par serrer la main en disant ton nom, les yeux dans les yeux. Après à chacun sa technique, la mienne est plutôt simple, et fonctionne bien. Tout d'abord, ta voix est hyper importante. Parle clairement, fort, et correctement (évite les "euh" et les "trucs" "machins" "bidules"). Prends l'espace : marche dans l'appartement comme si c'était chez toi, écarte les bras (profites-en pour frapper un concurent), interpelle autant que possible la personne qui fait les visites. Vous serez sans doute plusieurs à l'intérieur de l'appartement, tu dois te démarquer, de manière intelligente si possible.

Cheat code : Questions à poser et remarques à faire, pour faire genre que tu t'y connais en appartement (et que donc tu sais très bien ce que tu fais, tu te rappelles le "sens-toi honoré de mon intérêt pour ton logement"?) : "C'est une ventilation naturelle ou une VMC qu'y a dans la salle de bain ?", "Du double-vitrage, ça c'est bien", "Chauffage collectif ou individuel?", Regarder la tuyauterie, sous les lavabos, en mode "monguieu, le syphon est neuf, quelle aubaine!". "La peinture est récente ?". Tu peux éventuellement faire des remarques sur la porte d'entrée au niveau des normes sur les serrures (pour les assurances). Tout ce que je te dis là, le formuler c'est cool, mais c'est quand même des choses que tu dois vraiment regarder avant de louer un appart. Si ta technique a porté ses fruits, tu pourras constater non sans plaisir que tes concurents les plus silencieux se mettront à t'imiter, à ouvrir les placards et les fenêtres, et à tenter de poser des questions tout comme toi.

Pour soigner ta sortie, j'ai une dernière astuce : je m'arrange pour toujours sortir la dernière, et traîner le plus possible en compagnie de la personne qui fait les visites. J'en profite pour discuter de choses et d'autres (en faisant genre que c'est pour passer le temps, je badine tu vois), mais sans en dire trop sur moi. Essaye de t'intéresser au proprio (s'il est là), de lui poser deux-trois questions, s'il est propriétaire depuis longtemps, s'il connait bien Paris, etc. Tout est bon à prendre. Tu ne seras plus un dossier parmi tant d'autres, mais un individu identifiable, et donc à dossier égal, tu marques des points (et jte jure que c'est vrai).

5. Le post-visite

Tu croyais que c'était fini ? Quenéni, laisse-moi te présenter la dernière étape. Après la technique du "rouleau compresseur" pendant la visite, je t'explique la technique du "harcèlement téléphonique". J'exagère un peu, appelle pas toutes les demi-heures, mais une fois tous les deux jours c'est bien. Pourquoi appeler ? Si t'as fait une impression de ouf, tu vas te retrouver comme moi à avoir cinq propositions pour un logement (true story bro, jte dis que ma technique fonctionne), et qu'au bout d'un moment faut se décider. Et à Paris, faut se décider VITE (a.k.a en douze heures. Yolo.) Donc si t'as des proprio/agences qui t'ont pas donné leur réponse, et qu'en plus manque de bol c'est sur leurs appart' que t'as flashé, faut leur mettre la pression. Rappelle-toi à leur bon souvenir, de manière régulière et faussement ingénue (ne leur laisse jamais penser que c'est eux les patrons, c'est toi le boss, oké ?).

Cheat code : Quand t'appelles, toujours balancer ton nomprénom, et la date de la visite + adresse de l'appartement. Faut qu'ils t'identifient immédiatement.

 

ET VOILA, t'as un appartement ! Non, en vrai, c'est pas aussi magique que ça (tu t'en doutes hein?). Jpeux juste te souhaiter bonne chance si tu cherches, et beaucoup de courage. Des masses de courage.

Et toi, t'as des tuyaux pour trouver un appartement à Paris ? Donne.

28 septembre 2015

Pourquoi je ne lis plus les blogs beauté

 

Depuis plusieurs années maintenant, je boude farouchement les blogs beauté. Sans pour autant être opposée au principe même du blog beauté, j'ai décidé de ne plus en consulter moi-même, faute d'en avoir trouvé un répondant à tous mes critères. Que voulez-vous, je suis pénible. Mais pourquoidoncquediable ai-je pris cette décision, allez-vous demander avec vos grand yeux humides de corgi obèse ? Pour plusieurs raisons, que je trouve tout à fait pertinentes. Je vais vous les exposer ici, tranquillement à la bien, si jamais ça vous intéresse. Sinon y a plein d'autres articles sur ce blog, et puis au pire du pire, y a des trilliards de millions de blogs un peu partout sur la toile, et il est fort probable que contrairement à moi tu y trouves ton bonheur. Ah, euh, oui, d'ailleurs, je ne cite aucun nom de blogs, histoire de pas avoir des avocats aux fesses (c'est la paranoïaaaaa).

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J'ai découvert l'existence de la blogosphère mode-beauté post-bac. A cette époque, je m'étais faite à l'idée que j'étais trop paresseuse pour passer 30 minutes le matin à choisir mes vêtements, trop fauchée pour me fringuer hype, et trop peu douée pour me maquiller. Mes années lycée stylistiquement parlant restent gravées dans la mémoire de mes potos (#lesvrais), et j'entends encore parler de ma "veste orange dégueulasse", de mon "pull à frange atroce" et des "écureuils dans mes cheveux" (non, demande pas d'éclaircissements, jte jure). Donc, en arrivant dans les études supérieures (en prépa littéraire si t'as suivi mes billets avec assiduité), le fait que j'aille en cours avec mon bas de pyjama ne me dérangeait pas plus que ça. Oui, j'en étais là les gars.

Et puis j'ai rencontré une bande de nanas là-bas. Pour la première fois de ma vie, je traînais exclusivement avec des êtres humains dotés d'un vagin, et qui en plus prenaient du plaisir à s'habiller/se maquiller/se coiffer. On était un groupe endogène, très exclusif, très soudé, et j'expérimentais cette configuration amicale pour la toute première fois (tu radotes noé). Ca a commencé par des moqueries mignonettes, des remarques sur l'incongruïté de me tenues/coiffures, des petits conseils sur le maquillage avant une soirée, des astuces "beauté". A force de remarques, de phrases telles que "mais tu serais tellement plus jolie avec des vêtements "féminins", et du maquillage comme ci, et tes cheveux comme ça", bah je me suis mise à y réfléchir, et puis à finalement me dire qu'en effet, je pourrais être moi aussi suprajolie avec quelques efforts. Je précise que j'ai pas entamé cette démarche pour être davantage intégrée au groupe, mes copines n'étant pas superficielles elles ne m'ont jamais mise à l'écart à cause de mon apparence (qui au demeurant n'était pas scandaleuse, faut pas pousser).

Consulter et suivre des blogs beauté a été le pas suivant, et a attendu la fin de la prépa. Au début je les regardais un peu de loin, en m'interrogeant sur l'intérêt de parler d'un fond de teint pendant dix minutes. Petit à petit, je m'y suis mise, j'ai regardé des tutos maquillage et j'ai tenté de les reproduire avec tout le sérieux dont j'étais capable (autant te dire que ça finissait invariablement avec un caca dessiné sur le front). Je me suis surprise à enfiler un vêtement et à me demander s'il m'allait : pas s'il était à ma taille, mais s'il s'accordait au reste de ma tenue, s'il me mettait en valeur, si sa couleur était correct, etc. J'avais envie de posséder certaines "pièces" (ouais, on dit comme ça dans le milieu modesque), j'étais persuadée que si j'achetais CETTE palette de maquillage et CES pinceaux je parviendrais à réaliser des make up sophisitiqués et branchés (réponse : clairement non). J'étais imprégnée par ces tendances, et si financièrement j'avais pu, je me serais habillée comme certaines blogueuse que je suivais (les anoraks kakis en moins, heinho).

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Tout d'abord, j'ai vite appris l'existence des billets sponsorisés (= être payé par une marque pour écrire un article sur un de ses produits). Quand l'article en question était trop élogieux, je devenais méfiante, peut-être trop. Parfois il était clair que la blogueuse en question n'était pas du tout objective, et voulait plaire à la marque. Son discours pour se justifier est le même, au mot près, que celui de ses collègues blogueuses ("Je ne fais pas ça pour l'argent, je l'ai réellement testé et apprécié, je n'accepte les partenariats que s'ils correspondent à la ligne éditoriale de mon blog, blabla"). Comment savoir quel blog est de bonne foi dans ces conditions ? J'ai donc arrêté de lire les billets sponsorisés, puis les blogs qui en proposaient trop.

Ensuite, plusieurs blogueuses que je considérais "au-delà de tous soupçons" (rapport à l'objectivité), ont commencé à participer à des opérations markeeting, certaines n'ayant absolument aucun foutu rapport avec le monde de la mode et des cosmétiques (oui, c'est toi la dernière campagne Twingo bien sexiste que je vise). Question de valeur, j'ai arrêté de suivre ces blogueuses-là.

Enfin, plus j'avançais dans la connaissance de la blogosphère mode-beauté, plus j'étais estomachée du comportement de certaines. Ca va du lynchage public, au postage de commentaires sous différentes identités (pour se valoriser ou pour dénigrer une autre blogueuse), et ça peut même aller à du foutage de gueule gratos des nanas qui les suivent (avec révélation de leur nom de famille, et adresse. Ambiance). Comment je peux encore prêter du crédit à des phrases de blogueuses telles que "l'important c'est d'être bien dans sa peau et de s'habiller comme on a envie ?", quand ces mêmes blogueuses se moquent de la corpulence et du style d'autres nanas ? Ces blogueuses là, je les ai vite mises au placard.

Après ce tri progressif de mon flux RSS, j'avoue qu'il ne restait plus qu'un seul blog, une meuf hors du circuit de la beauté, axée nature, bio, éthique, confiance en soi. J'aimais beaucoup ce blog. Et puis, complètement par hasard, je suis tombée sur plusieurs de ses commentaires, au fin fond du youtube, et il est apparu que cette blogueuse connue était farouchement anti-IVG, et tenait des propos très durs sur les nanas qui y avaient recours. Autant te dire qu'elle a vite dégagé de ma barre de favoris.

J'ai parlé jusqu'à présent des blogueuses elles-mêmes, de leurs choix, de leur communication, de leurs comportements, de leurs idéaux. Je me suis posée la fameuse question de "l'oeuvre et de l'artiste" : Peut-on apprécier un produit (intellectuel, artistique, modesque, etc.) sans prendre en compte son auteur ? La réponse pour moi est évidente : oui, on peut. Dans le cas de l'Art c'est frappant, une oeuvre d'art peut être kiffée joyeusement même si c'est un vilainnazi qui l'a créée (point Godwin \o/). Et pour les blogs ? Je peux apprécier une tenue ou un article fait par une blogueuse alors que cette blogueuse en tant que "personnage" (puisqu'elle se met en scène, Goffman RPZ) me sort par les trous de nez. Mais d'un autre côté, l'oeuvre d'art du nazi je ne l'achèterais pas, parce que je suis pauvre ne veux pas lui donner d'argent. Idem pour les blogs beauté : je n'y vais plus, pour ne pas participer à leur popularité, popularité qui rapporte bénéfices et notoritété à la personne derrière. Tu me suis ? (Oui, je suis devenue la meuf chiante qui va te casser les couilles parce qu'elle veut pas rentrer dans un Zara - c'fait par des ptits chinois, c'contre mes principes)

Pour être complètement honnête, cet aspect de la blogosphère beauté n'est venu que me donner le coup de pouce pour ne plus y foutre les pieds. Auparavant j'avais quand même commencé à m'en détacher, parce que j'avais l'impression de retrouver tout le temps et partout les mêmes articles maquillage ou déco, le même style (vestimentaire mais aussi littéraire), les mêmes coiffures... Bien sûr, cette proximité et ces ressemblances sont biaisées, puisque les blogs que je suivais correspondaient à peu près à mes propres goûts, donc forcément ils avaient de gros traits en commun. Mais quand même, c'est relou (Best argument ever).

Pour conclure, même si les blogs beauté durant un temps m'ont apporté quelques trucs cools (notamment découvrir les grands principes du maquillage, et des marques de chaussures sympas), ils m'ont aussi apporté leur lot de complexes : voir des meufs super bien sapées TOUT LE TEMPS, belles, souriantes, avec un ventre tout plat et des jambes toutes fines (je fais partie des anciennes complexées des cuisses) ça m'a pas fait forcément du bien. Je crois que si je ne prenais pas autant à coeur les valeurs de mes cyber-fréquentations, j'aurais pu continué à suivre ces blogs, mais non plus comme je le faisais avant (c'est-à-dire en les consultant presque quotidiennement et en accordant du poids à leurs différents propos) mais comme des outils, histoire de découvrir des marques et des astuces. Bref, comme la plupart des gens équilibrés font. Je viens de m'auto-dénigrer là non ?

11 septembre 2015

Retour de vacances

Quand je rentre de vacances et qu'il m'arrive que des caisses :

crazy

 

Petit bilan de mes emmerdes, toutes arrivées la première semaine de septembre (sinon c'pas amusant).

1. Ma meilleure pote se retrouve orpheline, sans famille, avec une entreprise sur les bras. On a passé de formidables journées à chercher comment lui sauver la peau du cul, entre crises de larmes compréhensibles et fous rires hystériques.
2. La caf me réclame à présent 5000 euros. 5000 euros. Genre.
3. Ma clef s'est pétée dans ma serrure, un dimanche soir, à Paris, à 01h15 du matin.
4. J'ai appelé un serrurier qui m'a arnaquée (défonçage de porte en règle et pose d'une serrure que je ne voulais pas) et qui a appelé ses potes qui sont restés jusqu'à 4h du matin dans mon appart pour que je paie. Ledit serrurier a ensuite pris en otage une de mes clefs, et a refusé de me la rendre tant que je ne lui aurais pas fait un virement par CB. La police s'en contrefout, le tribunal d'instance aussi.
5. Y a une fuite dans mon appartement et mon proprio m'engueule par mail.
6. Ma tutrice a refusé mon projet de M2 et m'a demandé d'en refaire un. En deux jours. Challenge accepted Bitch.

Voilà, du LOL à foison.

 

prozacdeni

 

 

22 juin 2015

Test # 11 - Life is strange, épisode 3

life_is_strange3

Nous y voilà, la critique du troisième épisode de Life is Strange sobrement intitulé Chaos Theory. J'ai tardé à m'y mettre parce que le deuxième épisode m'avait tellement saoûlée que j'avais pas la force de m'infliger un autre épisode si tôt (ouioui trois mois et quelques et c'est encore trop frais dans ma mémoire). Je vous avoue quelque chose : j'ai torché cet épisode, surtout la fin parce que je commençais à saturer. Mais comme j'ai des petits relents maniaques, je l'ai refait, en prenant le temps de fouiller et en asticotant tous les personnages pour avoir tous les dialogues. allons-y Alonzo.

On retrouve mes vieux amis les clichés ; le jeu qui s'ouvre par le réveil, Max se lâche encore un peu plus à cause de l'influence de Besthou, Besthou sous-entend subtilement qu'elle était amoureuse de Ladisparue, en retournant à donf dans le passé on bouleverse complètement la timeline, Petitconderiche a des soucis avec son papou, la veuve éplorée, le dealer au grand coeur, Ladisparue qui se le tape mais qui se barre en fait, Némésis qui fait du chantage à MonsieurLove, enfin enfin. Besthou pique encore une énième crise, et là, le drama absolu, on revient par accident 5 ans en arrière et le jeu nous oblige de sauver le papa de Besthou. En tant que joueurs avertis et un peu au courant du foirage absolu qu'est le voyage dans le temps, nous savons tous que cette idée pue du cul sévère, mais au diable le bon-sens, Max le fait, sous notre regard ahuri. Le résultat est à la hauteur de nos espérances puisque maintenant ce ne sont plus des oiseaux qui sont morts, mais des baleines, et Besthou est tétraplégique. YOLO.

lis3

"blablablabla blabla blablabla ? blablabla. blaaaa. blabla !" (pendant approximativement 8 heures)

Le jeu se termine donc dans une time-line parallèle (le pourquoi du comment j'y reviendrai), et je suis en train de mordre mon clavier tout en insultant la mère de toutes les personnes que je connais. On a avancé d'un bon milimètre concernant la trame principale (la fin du monde my deer dear), on sait maintenant de source sûre que... Non je plaisante, on en sait pas plus, on s'en bat les couilles en fait, l'éclipse de l'épisode 2 est vite oubliée, tout comme les saignements de nez intempestifs de Max. Et puis, c'est quoi ce super-pouvoir au scénarium là ? Autant dans l'épisode 2 j'avais ragé parce qu'on nous sort la capacité d'arrêter le temps - qui peut éventuellement se justifier, la fatigue, le stress des exams, tout ça tout ça - autant là y a un peu zéro raison valable. Et puis quoi, remonter le temps aussi loin grâce à une photo ?! La charge émotionnelle était si puissante que ça ?

 

scifinerd

C'est à la fin de cet épisode que je me pose de grosses questions sur la cohérence de l'histoire. On est tous au courant que qui dit voyage dans le temps dit paradoxe temporel hein ? Pour résoudre ce problème, le jeu ne fait pas voyager Max dans le temps, ni ne la fait changer de time-line (sinon il y aurait au moins deux Max à chaque fois qu'on remonte le temps), mais lui fait rembobiner le temps autour d'elle : elle est donc une constante, puisqu'elle se souvient de tout et par conséquent elle "rature" sa time-line, l'unique time-line, en permanence. Voilà le premier postulat.

Petit aparté pour dire pourquoi le gameplay introduit malgré tout un énorme paradoxe temporel, et je rappelle qu'un paradoxe temporel est le fait de rompre le lien logique entre cause et effet : Max conserve les objets sur elle, objets qui disparaissent de la time-line lorsqu'elle rembobine. Ce qui est foutrement impossible. Pourquoi ? Max dans le présent prend un objet (cause), l'objet n'est donc plus là (effet) toujours dans ce même présent, normal quoi. Or Max rembobine le temps, donc revient dans un présent où l'objet n'a pas été pris, puisqu'il est pris dans le futur (de l'objet). Cependant l'objet n'est pas là (effet), alors qu'elle ne l'a pas encore pris (cause). L'effet précède ici la cause, ce qui est un paradoxe temporel.

Le second postulat est que Max a ce pouvoir depuis un moment, ce n'est pas un effet, sinon les 10 premières minutes de l'épisode 1 n'auraient aucun sens (question cause-effet, on vient de le voir): Max a un choc en voyant Besthou se faire tuer, cela déclenche, ou "réveille" son pouvoir qui la propulse dans la passé, dans la salle de classe. Puisqu'elle est une constante, elle n'est pas affectée par le rembobinage. On remarque ici que, ne contrôlant rien, Max n'est pas constante dans l'espace comme c'est le cas ensuite lorsqu'elle utilise volontairement son pouvoir.

Il semblerait qu'à la fin de l'épisode 3, il se passe exactement la même chose : Max attérit grâce à une photo 5 ans en arrière, mais sans qu'on ait eu l'impression que c'était voulu. Elle attérit donc dans son passé, dans son corps d'il y a 5 ans, où elle rembobine plusieurs fois autour d'elle pour sauver papounet, ce qui veut bien dire que son pouvoir elle l'a depuis perpét, voire depuis toujours. Et quand c'est fait, elle est propulsée dans le futur ainsi crée, sans aucun souvenir de ce qui s'est passé entre les deux évènements. Elle n'a pas revécu sa time-line. Et c'est là où ce n'est plus cohérent du tout. Alors oui, bon, certes, si cette propulsion - tout comme son attérissage dans son passé - n'est pas de son fait, il est normal qu'elle ne se souvienne de rien, puisqu'elle est une constante de son rembobinage. Donc l'hypothèse la plus probable c'est que A. Le blackout qu'elle subit est simplement une facilité scénaristique horripilante B. Quelqu'un d'autre a le pouvoir de modifier l'espace-temps et la balade à sa guise C. Elle vient d'acquérir le pouvoir de voyager dans le futur D. Elle est dans une time-line différente, dans un univers parallèle, ce qui n'a donc aucun foutu sens compte tenu des postulats de l'histoire.

 

Je vais m'arrêter sur les questions de voyage dans le temps, car même si je vois que ça vous passionne, moi ça me colle des boutons. Donc, finalement, qu'est-ce que j'en ai pensé de ce troisième volet ? Pour être totalement transparente, j'ai été super déçue par la promenade de nuit dans le lycée, je n'ai rien appris de vraiment "wahou" - à part que Nathan dessine excessivement mal et s'inspire des gribouillages from to Slenderman -, si j'avais un euro à chaque fois que j'ai remarqué des bugs de collision je serais riche (mais toujours moins qu'avec DAInquisition), les blablas d'ado ça m'a gonflée, en revanche, même si c'était complètement artificiel, j'ai kiffé la scène dans le restau où on cause à différentes personnes et où on débloque plein d'intéractions. Et j'ai pu buter un chien malgré les geignardises de Max. La scène de fin - voir Besthou tétraplégique - ne m'a pas remué plus que ça, encore trop occupée que j'étais à machouiller le clavier, mais je reconnais que ça va sans doute être l'occasion de nous mettre face à un choix : la vie sans papounet ou la vie sans mobilité ? Pour ma part, je sais déjà ce que je choisirais si ce choix arrive, et quelque part je souhaite très fort qu'il ne vienne jamais. Bah ouais, j'ai déjà dit que je voulais de la surprise ?

Pour ceux qui auraient raté mes précédents délicieux tests de Life is Strange :

Test du premier épisode

Test du deuxième épisode

18 juin 2015

Duh.

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