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parismanga

Ok, je l'avoue, j'ai un lourd passé de fan de japoniaiserie. J'ai grandi avec les animes diffusés à la télé, j'étais en pleine adolescence quand la fièvre du Japon s'est emparée de la France, j'ai écouté en boucle les ost de mes animes préférés, et j'étais incollable sur les mangas qu'on pouvait trouver à la fnac. Depuis, je me suis calmée, j'ai appris à apprécier le divertissement japonais sans perdre de vue tous les clichés qu'il véhicule et à ne plus idéaliser ce pays. En gros, mes années fangirl sont bel et bien enterrées. Mais une affiche dans le métro annonçant la Paris Manga ce week-end a ravivé en moi un petit relent nostalgique, et je me suis dit, allez, pourquoi pas.

Le programme ne m'a pas spécialement aiguichée, même si la présence du type qui joue Hodor dans GoT m'a fait marrer cinq secondes, je le reconnais. J'étais plus ou moins intéressée par la présentation du dessin animé et du jeu vidéo du donjon de Naheulbeuk, et je caressais le fol espoir de pouvoir approcher la team Noob pour leur dire qu'ils jouent super mal mais qu'ils me vendent du rêve. J'avais des aspirations tout à fait modestes non ? J'ai fait un effort oufissime, et je me suis levée tôt afin d'arriver pour l'ouverture et, osais-je espérer, pour ne pas passer dix ans dans les files d'attente, parce que j'ai une sainte horreur des queues, surtout quand c'est pour filer de la thune à la fin. Radine + Impatiente, super combo.

J'ai donc déboursé mes 12 balles pour voir un peu la convention, et en me promettant de passer voir les cosplays. Je vous le balance d'entrée de jeu : j'aurai mieux fait de me payer un ciné. Sérieusement. Si on a une passion secrète pour la densité humaine, on appréciera sans doute les 8 humains au mètre carré et la chaleur tropicale des halls. UNE FOULE PAS POSSIBLE, pour traverser l'unique hall dédié à l'expo il faut poser des congès, pour fumer une clope il faut se battre pour trouver une sortie, pour bouffer faut s'asseoir sur un sol dégueulasse au possible, et pour assister à un évènement il est nécessaire d'être un PGM du braveheart métalleux. Et, mon Dieu, le pire... Les Free Huggers ! C'est pas que j'aime pas mon prochain, mais merde, j'ai peut-être pas envie de me faire enlacer par des fillettes de 15 ans qui sentent la transpi et le parfum Eau précieuse ! Et le bruit... Je pense que je vais me prendre un emplacement l'année prochaine, et que je vais vendre des boules kiès. Sérieux, je vais me faire des couilles en or.

Le seul truc plus ou moins positif de la journée est que je sais que plus jamais je n'y remettrai les papattes, mais aussi que j'ai acheté une peluche. Elle est ronde, toute douce, et ressemble vaguement à un chat patate. J'avais vraiment besoin de calins après cette journée de lutte et de promiscuité. Petit réconfort, la page facebook de la convention dégouline de messages haineux. Malheureusement, il y aura toujours des gens pour y aller, et à eux, je leur souhaite bon courage.

En un mot, n'y allez pas. Promis juré, vous ne raterez rien.

Test#3 Paris Manga

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