Sélection avril 2015

J'ai découvert cette série via le blog de Mirion Malle. Et monguieu, moi qui suis une fan absolue de l'humour absurde, je suis ultra servie. Le format des épisodes est 20 minutes, comme les animes, et la première saison compte 13 épisodes, comme les meilleurs animes du monde [oui, j'ai une opinion très arrêtée sur le nombre d'épisodes maximum pour un anime. Fuckyou.]. Je résume brièvement le plot de la série : 4 nanas sont libérées d'un bunker dans lequel le gourou d'une secte les maintenait prisonnières depuis 15 ans. On suit Kimmy, la plus normale (?) des 4, qui au lieu de retourner vivre dans sa ville d'origine, préfère se lancer dans la grande aventure new-yorkaise. Comme elle est complètement décallée (merci les 15 ans d'isolement) et méga naïve, ça donne des scènes vraiment n'importe nawesque. Il faut aimer ce type d'humour, à la Monty Python (mais sans l'accent british...), donc certaines personnes y seront imperméables et se feront très vite chier.

- Kengo Hanazawa -

Ce manga est génial. Pour l'instant, 12 sont sortis (édités par Kana hein...), et, comment dire... C'est une tuerie. En gros, c'est l'histoire d'un mec un peu paumé dans la vie, pas franchement brillant, mou, complètement barjot, qui a quand même un minimum de vie sociale, et qui vit une invasion zombie. Le truc qui est magique avec ce manga, c'est que c'est pas un manga de zombie. D'ailleurs les zombies n'en sont pas vraiment, c'est des sortes d'humains tout déformés qui veulent te croquer tout en conservant leurs obsessions passées. Chelou. Bref, l'intérêt de l'histoire c'est surtout les personnages, dont notre héros, qui se font des petits films dans leur tête. Les situations dans lesquelles se retrouvent les personnages sont complètement barrées parfois, tant et si bien qu'il faut s'accrocher pour suivre. En parlant d'accrocher, j'espère que votre coeur l'est, parce que les dessins des zombies sont réellement dérangeants. Et c'est une grande amatrice de gore qui vous parle. Les corps déformés (à la Lyne), veines saillantes, yeux exorbités, angle de dessin, tout ça crée vraiment une putain d'ambiance glauque. On se marre beaucoup dans ce manga, qui est une satire de la société nippone (le premier tome par exemple est centré sur l'industrie du manga, ça m'a rappelé Poison City.) Lisez-le. Vraiment.

Bon, oui, oké, là pour le coup mon avis est franchement orienté vu que je connais la moitié des personnes présentes dans ce bouquin, et que l'auteur est un putain de sociologue complètement badass of the dead. Je vous arrête de suite, c'est pas un roman, c'est un bouquin de sociologie, mais vulgarisé hein, tout le monde peut le comprendre. C'est le résultat de plusieurs années d'enquête à l'occasion d'une UE en L1 à Paris 8. Je te pardonne, tu sais pas forcément, mais Paris 8 c'est la fac de sciences humaines paumée à Saint-Denis. L'idée du truc c'est de balancer des petits jeunes de banlieue dans le 8ème arrondissement de Paris (les champs Elysées, la triangle d'or, les trucs de GROS bourgeois consanguins quoi), et les faire se démerder avec les observations et les entretiens. Outre le fait de bien se marrer devant les déconvenues de ces petits étudiants (et mes potentiels confrères en fait), on mesure grave la distance sociale qui existe entre ces quartiers. D'un point de vue d'apprenti sociologue, on revit un peu le parcours des Poinçot-Charlot (lisez-les, c'est des tueurs) mais sans l'expérience, sans les bases, sans rien en fait.